J'ai participé aux négociations internationales dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) de manière quasiment discontinue depuis la Conférence des Parties (COP) de Bali en décembre 2007. Je conseillais alors la délégation de Madagascar, à mes heures perdues et sur mes congés, grâce à une bourse de la GIZ qui prenait en charge les coûts de mission... Je participais aussi aux négociations techniques pendant les intersessions, généralement à Bonn ou des fois à Bangkok ou Panama, à Tianjin etc. A partir de septembre 2009, je suis passé de Madagascar à la République Démocratique du Congo, tout en gardant cette fenêtre sur les négociations. Entre Bali et la COP 15 de Copenhague en décembre 2009, j'ai vécu une période vraiment enthousiasmante, entre nuits blanches et journées noires, entre espoirs et désillusions. J'ai ressorti de mes archives quelques "pépites" de l'époque :

  • Un article écrit en décembre 2007 au sortir de la COP 13 de Bali, où je passais en revue certaines problématiques politiques liées aux négociations et je lançais un plaidoyer pour la nécessaire alliance stratégique entre l'Union Européenne et l'Afrique.
  • La soumission officielle de Madagascar à la CCNUCC sur la vision partagée pendant la COP 12 de Poznan, en décembre 2008. J'avais fortement contribué à préparer cette contribution...
  • Ce qui m'avait d'ailleurs valu à l'époque un article cinglant paru dans Mediapart et intitulé "Climat, une dirty diplomacy ?", où la journaliste (avec qui on s'est expliqué depuis) me dépeignait comme une sorte d'agent français infiltré... Madagascar introduisait en effet un concept tabou à l'époque, la "différentiation", qui mettait en danger la position du groupe G77+Chine... L'histoire aura montré depuis (mais ne le montrait-elle pas déjà alors ?) qu'il est parfois plus judicieux de discuter des sujets qui fâchent que de s'en tenir à des positions de blocage...
  • Un article d'avril 2009 sur le "Grand Jeu" des négociations climats, sorte de passage en revue des intérêts des grands blocs et des acteurs majeurs, et des problématiques soulevées...
  • Un article (en anglais) écrit en juin 2009 suite à une session ahurissante à Bonn sur la responsabilité historique et le "droit à l'égalité face aux émissions de CO2".
  • Une réflexion sur l'après-Copenhague à la suite du rendez-vous manqué de décembre 2009, intitulée "Mythes et réalités géopolitiques de l’après Copenhague". Cet article avait d'ailleurs été repris par le magazine euro-citoyen "le Torillon", découpé en trois parties que vous pouvez encore trouver en ligne ici (merci à eux !) :